La vision du “Parti ISLAH” L’état civil et la naturalisation

Les questions liées à la régulation de l’état civil posent de nombreuses difficultés, notamment en ce qui concerne les critères de mérite associés à des situations juridiques, sociales et politiques.

Au fil des périodes de l’histoire de l’État, le pays a été un point d’accueil pour ceux cherchant à acquérir la nationalité ou à se naturaliser de manière illégale, notamment parmi ses voisins géographiques immédiats.
En raison de l’absence de garanties dans le système procédural d’attribution des documents nationaux, et du manque de vigilance administrative dans sa gestion, l’ouverture de la naturalisation a eu un impact majeur sur la composition démographique nationale, et il n’existe pas de base légale permettant de confisquer ou de réexaminer les délivrances officielles antérieures qui étaient conformes aux procédures légales.
S’agissant du droit à la nationalité, les solutions proposées par le parti reposent sur le respect du droit de l’individu à prouver son identité par des moyens administratifs ou via la mise en place de comités d’enquête et de vérification des documents civils. De plus, les décisions internationales en la matière stipulent clairement le droit des peuples et des individus à déterminer leur destin, en maintenant la nationalité de l’État dont la souveraineté a été abandonnée sur ses citoyens, tant que ces peuples n’ont pas été consultés sur l’abandon de cette souveraineté. C’est pourquoi les habitants des régions dont les autorités mauritaniennes ont renoncé à la souveraineté doivent pouvoir obtenir la nationalité de leur pays d’origine, surtout que la Mauritanie permet la double nationalité.

En outre, le parti considère qu’il existe des cas qui nécessitent une attention particulière et un traitement juste, tels que :

  1. Accorder la nationalité aux enfants étrangers nés de mères mauritaniennes.
  2. Accorder la nationalité aux enfants de citoyens nés de mères étrangères.
    Cela concerne également les populations nomades qui, de par leur mode de vie, se déplacent constamment en fonction des besoins de leur bétail, traversant parfois les frontières, en particulier durant deux saisons de l’année (notamment dans le sud et l’est des deux Hods). Ces groupes sont souvent négligés, n’ayant pas accès aux services d’enregistrement, et doivent être intégrés dans le registre national de la population et dans les documents officiels sécurisés.
    Le problème ne se limite pas aux situations mentionnées ci-dessus. Il existe également des cas liés aux populations des zones frontalières, où la souveraineté mauritanienne a été remise en question. Dans le sud-est, certaines localités ont été intégrées dans les cartes maliennes, tandis que d’autres ont été intégrées au territoire national, et dans le nord, la région de Tiris al-Gharbia (Oued Eddahab) en plus d’une bande de 67km longeant la voix ferrée ont été retirée de la carte de la souveraineté mauritanienne en 1979, bien que l’accord n’ait pas impliqué l’abandon de la terre, mais seulement celui de la responsabilité administrative de la région au profit des Nations Unies.